Il existe dans notre pays, quelque part dans le grand Sud-Ouest, une contrée connue sous le nom d'Anglo-Arabie. Peuplée de grands éleveurs et de chevaux portants en eux un mélange explosif de gènes d'origine Pur-Sang Anglais et Pur-Sang Arabe, cette nation s'est offert le luxe de décrocher le titre suprême des 2 ans à l'occasion du concours de modèles et allures du National de l'Obstacle, en ce mercredi 31 juillet au Haras du Pin.
HARRY BLUE, glorieux porte drapeau de sa race, y a donc devancé à la régulière une forte coalition de Pur-Sang et d'AQPS, exploit Historique pour l'Anglo-Arabie en Normandie. Remarquablement présenté par Laure et Didier Giethlen, ce fils du vainqueur et étalon classique Anglo-Arabe Ragtime Pontadour et de l'excellente Apple Blue (Dom Alco) se propose maintenant de devenir maitre chez lui : il sera présenté le jeudi 19 septembre prochain au Grand Show Anglo de La Teste pour y affronter cette fois la crème des 2 ans d'Anglo-Arabie, ses compatriotes !
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Il existe dans notre pays, quelque part dans le grand Sud-Ouest, une contrée connue sous le nom d'Anglo-Arabie. Peuplée de grands éleveurs et de chevaux portants en eux un mélange explosif de gènes d'origine Pur-Sang Anglais et Pur-Sang Arabe, cette nation s'est offert le luxe de décrocher le titre suprême des 2 ans à l'occasion du concours de modèles et allures du National de l'Obstacle, en ce mercredi 31 juillet au Haras du Pin.
HARRY BLUE, glorieux porte drapeau de sa race, y a donc devancé à la régulière une forte coalition de Pur-Sang et d'AQPS, exploit Historique pour l'Anglo-Arabie en Normandie. Remarquablement présenté par Laure et Didier Giethlen, ce fils du vainqueur et étalon classique Anglo-Arabe Ragtime Pontadour et de l'excellente Apple Blue (Dom Alco) se propose maintenant de devenir maitre chez lui : il sera présenté le jeudi 19 septembre prochain au Grand Show Anglo de La Teste pour y affronter cette fois la crème des 2 ans d'Anglo-Arabie, ses compatriotes !
Notre focus du jour sur l'Anglo-Arabie se justifie à deux titres : un besoin de mise en lumière lié au fait que ses ressortissants sortent trop rarement de leurs frontières, le programme de courses qui leur est concocté étant particulièrement bien construit et leur offrant des allocations substantielles, et par l'influence grandissante des souches Anglo sur notre élevage de sauteurs.
Le programme de courses d'Anglo-Arabie n'offre pas encore de black type officiel à ses Champions comme c'est le cas pour les PS, les PA et maintenant pour les AQPS. De ce fait, la page pedigree de HARRY BLUE éditée dans le catalogue du National de l'Obstacle est totalement blanche, alors que celle qui figure dans celui du Grand Show Anglo de La Teste (le lot N°61 sur 85 participants) laisse apparaître en caractères gras les nombreux vainqueurs et placés de courses internationales issus de sa proche famille, en plat comme en obstacles.
Rappelons que l'Anglo-Arabe n'est pas qu'un très beau cheval, alliant la distinction et la classe héritées de ses deux races d'origine. Il est aussi très bon, dans toutes les spécialités de sport comme en courses, et la saison hippique 2019 est encore là pour témoigner de son influence : les vainqueurs du Prix Journaliste (Gr.3) (Equemauville), du Prix Christian de Tredern (Gr.3) (Ecris l'Histoire), du Prix Le Gualès de Mézaubran (L.) (Faucon du Bosc) et de la Grande Course de Haies de Cagnes (Côte d'Azur) sont tous nés de pures souches maternelles Anglo-Arabes !
Nous adresserons enfin nos plus sincères félicitations aux forts sympathiques ambassadeurs de l'Anglo-Arabie que sont Laure et Didier Giethlen pour leurs grands succès du National de l'Obstacle et du Chaser Day 2019, et vous donnons d'ores et déjà rendez-vous avec eux à La Teste, le 19 septembre prochain, pour le Grand Show Anglo !
Nommer un poulain est aujourd’hui une évidence, même si l’attribution d’un patronyme ne se fait pas toujours dès sa naissance. Les éleveurs ont en effet souvent la délicatesse de laisser à son futur propriétaire l’honneur et le plaisir de lui choisir le nom sous lequel il apparaitra sur les programmes de course.
Mais cet usage ne coulait pas de source autrefois. Aux XVIIIème et XIXème siècles, les chevaux étant généralement inscrits au Stud Book en fonction de leur race et du nom de leur propriétaire : le célèbre Godolphin Arabian était donc l’arabe de Lord Godolphin, Darley Arabian était l’arabe de Lord Darley, Alcock Arabian était l’arabe de Mr Alcock, etc…
Le souci, c’est que chaque transfert de propriété entraînait fatalement le changement de nom du cheval concerné.
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Nommer un poulain est aujourd’hui une évidence, même si l’attribution d’un patronyme ne se fait pas toujours dès sa naissance. Les éleveurs ont en effet souvent la délicatesse de laisser à son futur propriétaire l’honneur et le plaisir de lui choisir le nom sous lequel il apparaitra sur les programmes de course.
Mais cet usage ne coulait pas de source autrefois. Aux XVIIIème et XIXème siècles, les chevaux étant généralement inscrits au Stud Book en fonction de leur race et du nom de leur propriétaire : le célèbre Godolphin Arabian était donc l’arabe de Lord Godolphin, Darley Arabian était l’arabe de Lord Darley, Alcock Arabian était l’arabe de Mr Alcock, etc…
Le souci, c’est que chaque transfert de propriété entraînait fatalement le changement de nom du cheval concerné.
Alcock Arabian détient le record en la matière avec quatorze appellations différentes, de Bridgewater’s Grey Arabian à Pelham’s Grey Arabian en passant par Widdrington Arabian, pour finalement être plus communément retenu sous le nom de Alcock Arabian dans les pedigrees antiques.
Importé en Angleterre en 1708 ou, plus vraissemblablement, né outre-Manche des œuvres de Curwen Bay Barb (= le barbe bai de Mr Curwen) et de Old Wen mare (= la poulinière fille du vieux Wen), Alcock Arabian exerça une grande influence sur la création de la race pure, bien qu’ayant très peu sailli en son temps. Tête de liste des étalons pères de gagnants en GB en 1721 et en 1728, géniteur de l’excellent reproducteur Crab (trois fois tête de liste), on attribue volontiers l’origine de la robe grise de nos pur-sang contemporains à ce splendide cheval oriental.
Quoi qu’il en soit, nommer un cheval est devenu depuis une règle que chacun applique à sa manière. Parfois d’ailleurs sans manquer humour, d’où la pouliche foal née de la jument Moivouloirtoi qui fut nommée … Jailamigraine ! Un problème de couple chez son éleveur ?
D’autres utilisent, avec accord des ayant droit, des noms de personnages célèbres. Nous avons vu en piste Voltaire et Shakespeare, Mozart et Beethoven, George Washington et Churchill, Nureyev et Nijinsky, Johann Cruyff et Platini, d’ailleurs tous gagnants de Groupe !
Les fôtes d’ortaugraffe sont assez fréquentes, parfois par fétichisme (un éleveur nous confia que le premier foal au non mal orthographié qu’il éleva devint un champion, d’où une méthode reconduite dans son élevage), parfois parce que le nom en question avait déjà été attribué et était donc indisponilble, ou simplement par simple méconnaissance des langues étrangères. La lecture des pedigree vous conduit à devenir … Poliglote !
Cette dernière raison fut d’ailleurs la cause de l’attribution de noms que nous qualifierons de péjoratifs, voire orduriers. Une pratique évidemment interdite par simple respect de l’animal, qui n’empêcha toutefois pas Beefsteak de battre un record de piste aux USA ni Barback de s’imposer à Longchamp et Saucisse en Argentine, ou encore Chipolata de se placer dans les Belmont Oaks (Gr.1). Un vrai étal de boucherie…
En la matière, l’exemple le plus tristement célèbre est celui d’un cheval anglais qui fut honteusement baptisé Filho da Puta, une insulte portugaise que la décense nous interdit de traduire ici. La maitresse de l’éleveur de ce poulain, un militaire en service à Ceylan (l’actuel Sri Lanka), aurait été surprise au lit avec un jockey le soir de la naissance de ce foal, qui reçut ainsi ce patronyme si indélicat…
Qu’importe, Filho da Puta fut un cheval de grande qualité qui remporta le classique St Leger (Gr.1) en 1815 avant de se classer étalon tête de liste des pères de gagnants en GB. Nous n’osons imaginer les dizaines de milliers de sportsmen et de turfistes britanniques scandant en cœur dans les tribunes de Doncaster : « allez Fils de P… » !
Messieurs les éleveurs, si vous avez un doute sur la signification du nom que vous souhaitez attribuer à votre foal, n'oubliez pas de vérifier !