L'inbreeding (mise en présence d'un ancêtre commun dans les pedigrees du père et de la mère d'un sujet) exerce une influence positive notable sur le niveau de performance d'un galopeur. C'est du moins ce qui résulte des différentes études que nous avons menées sur le sujet jusqu'à présent, confirmées par la recherche effectuée par Annabelle Fourcade, actuellement en stage chez DNA Pedigree, qui repose sur l'analyse des pedigrees de l'ensemble des performers ayant obtenu au moins une allocation en 2016 en France (en plat). Plusieurs centaines de pedigrees ont ainsi été analysés, selon les catégories "élite" (les têtes de liste), "standard" (chevaux dont les gains et le rating correspondent à la moyenne de la population) et "faible" (fin de liste). Un travail générateur de nombreux enseignements, tant quantitatifs que qualitatifs, qui confirme une fois encore que plus on s'approche du niveau classique, plus le taux de consanguinité des chevaux est élevé. Nous reviendrons dans quelques semaines sur les conclusions détaillées du rapport d'étude d'Annabelle, lequel sera d'ailleurs envoyé à titre gracieux à tous les membres du Club DNA Pedigree, mais nous nous intéresserons pour l'heure aux pedigrees des grands vainqueurs de la semaine hippique : ... Lire la suite
L'inbreeding (mise en présence d'un ancêtre commun dans les pedigrees du père et de la mère d'un sujet) exerce une influence positive notable sur le niveau de performance d'un galopeur. C'est du moins ce qui résulte des différentes études que nous avons menées sur le sujet jusqu'à présent, confirmées par la recherche effectuée par Annabelle Fourcade, actuellement en stage chez DNA Pedigree, qui repose sur l'analyse des pedigrees de l'ensemble des performers ayant obtenu au moins une allocation en 2016 en France (en plat). Plusieurs centaines de pedigrees ont ainsi été analysés, selon les catégories "élite" (les têtes de liste), "standard" (chevaux dont les gains et le rating correspondent à la moyenne de la population) et "faible" (fin de liste). Un travail générateur de nombreux enseignements, tant quantitatifs que qualitatifs, qui confirme une fois encore que plus on s'approche du niveau classique, plus le taux de consanguinité des chevaux est élevé. Nous reviendrons dans quelques semaines sur les conclusions détaillées du rapport d'étude d'Annabelle, lequel sera d'ailleurs envoyé à titre gracieux à tous les membres du Club DNA Pedigree, mais nous nous intéresserons pour l'heure aux pedigrees des grands vainqueurs de la semaine hippique :
50 Groupes et Listed figurent dans cette Newsletter, dont seulement 4 courses ont été remportées par des chevaux outcross à 5 génération, plat et obstacle confondus. Notons que ces quatre là n'ont pas dépassé le niveau Gr.3, et rappelons que le taux de pedigrees outcross figurant parmi les gagnants de Gr.1 de ces 20 dernières années est de l'ordre de seulement 12%. De même, l'analyse globale des galopeurs français 2016 montre que le taux d'outcross est inférieur dans la catégorie "élite" par rapport aux deux autres échantillons, standard et faible.
Les inbreedings proches (en 3x3 ou inférieur) ne représentent en moyenne que 3% des gagnants de Gr.1, dont toutefois cette semaine le lauréat du Deutsches Derby (Gr.1) WINDSTOSS (Shirocco), inbred en 3x3 sur Königsstuhl. Dans cette catégorie apparaît également le pedigree du vainqueur des Railway St. (Gr.2) BECKFORD, inbred en 3x3 sur Danehill (une formule positive et de plus en plus fréquente) et en 4x3 sur Nashwan (une nouveauté...). Curieusement, le taux de performers très inbred est plus faible dans la catégorie "élite" de l'étude menée par Annabelle, ce qui tend à démontrer qu'une consanguinité excessive se revèle souvent plus favorable à l'éclosion de reproducteurs d'élite (tel Danehill) qu'à des performers de talent.
Un gagnant de Gr.1 sur deux est inbred en 4x4 ou inférieur, à l'image cette semaine du vainqueur du Grand Prix de Saint-Cloud (Gr.1) ZARAK (4x4 sur Mr Prospector) et du lauréat de l'Irish Derby (Gr.1) CAPRI (3x4 sur Northern Dancer). Mention spéciale pour le pedigree du sauteur DÉFIT D'ESTRUVAL (Premio Ezio Vanoni Gr.2), inbred en 3x4x4 sur Top Ville. Une combinaison qui confirme la forte influence des gènes sauteurs de ce vainqueur du Prix du Jockey Club (Gr.1), père de Pistolet Bleu et Beneficial et pointé en position de père de mère dans les pedigrees de Montjeu et de Voix du Nord, autant de reproducteurs classiques en obstacles.
Les équivalences génétiques, comprendre en ce terme la mise en présence d'ancêtres aux pedigrees très proches, constituent une combinaison d'inbreeding souvent à l'honneur au plus haut niveau. La plus commune est l'association entre Sadler's Wells et son trois-quarts frère Nureyev, encore illustrée cette semaine par LACAZAR (Hamburger Stutenpreis) et par le sauteur THE STOMP (Prix Dawn Run). On notera également le pedigree de ZONZA, dont les deux grands-mères sont porteuses de la combinaison Seattle Slew x Mr Prospector x Northern Dancer, celui de ONLY MINE (Belgrave St.) dont le père et la deuxième mère ont pour grands-pères communs Sadler's Wells et Darshaan, et enfin celui de DANCER CROSS (Premio Mantovani) avec la formule Green Desert x Shareef Dancer (croisement commun Northern Dancer x Sir Ivor).
Les principaux pourvoyeurs d'inbreeding classique demeurent Northern Dancer (495 gagnants de Gr.1 inbred en 4x4 ou inférieur dans notre Hémisphère en plat) devant Mr Prospector (139) pour les mâles, et les juments d'élite Natalma et Special pour les femelles, un classement que l'on retrouve à l'identique dans l'étude menée par Annabelle. Pour le reste et comme chaque semaine, nous vous laissons le loisir de découvrir ci-après les grands pedigrees qui font l'actualité !